Qu’est-ce qu’une science participative ?

Une science participative ou science citoyenne, est un programme scientifique qui repose sur la participation citoyenne pour la collecte des données.

À quoi ça sert ?

Les sciences participatives répondent à des besoins scientifiques, notamment de connaissances, nécessitant de grandes quantités de données souvent sur de larges échelles géographique et temporelles. En effet, les sciences participatives, en s’appuyant sur le nombre et les compétences des citoyens, permettent d’accroître considérablement le nombre de données collectées, d’acquérir également des données sur des espaces parfois peu prospectés par les naturalistes ou les scientifiques (ex : propriétés privées, jardin, espaces publics des villes…).

D’autre part les sciences participatives constituent de bons outils de mobilisation citoyenne autour d’enjeux sociétaux. Dans le domaine de la nature et de la biodiversité, elles répondent à 3 objectifs :

  • Acquérir des données afin de mieux la connaître et ainsi mieux la protéger ;
  • Sensibiliser et éduquer ;
  • Mobiliser le public autour des enjeux collectifs.

Vues parfois comme de véritables programmes de surveillance de la biodiversité à moindre coût, elles sont souvent plus pérennes, car ne reposent pas ou peu sur les programmes de financement de la recherche. Elles connaissent une forte expansion profitant du développement exponentiel des outils et applications facilitant le travail collaboratif mais également de la démocratisation de l’accès au GPS

Participez à l’enrichissement des connaissances grâce à votre smartphone

Et si vous participiez aux sciences participatives depuis votre smartphone ? Avec la démocratisation des smartphones, de plus en plus d’applications mobiles voient le jour, et les programmes de sciences participatives ne sont pas en reste. Car votre smartphone est un outil particulièrement adapté à ces derniers. En effet, il n’est pas encombrant et il contient très souvent un appareil photo, un GPS et un accès internet, tout cela vous permet de saisir très facilement vos observations directement sur le terrain. Plusieurs programmes se sont donc exportés sur mobile, c’est par exemple le cas pour :

Pour y participer rien de plus simple!
Il vous suffit de télécharger directement la ou les application·s puis de vous laisser guider!

Par qui ?

Les sciences participatives fonctionnent souvent, mais pas exclusivement, sur une collaboration tripartite :

  • Un organisme scientifique qui réalise le protocole du programme et analyse les données ;
  • Une association qui anime le programme ;
  • Les citoyens volontaires qui réalisent les observations.

Pour qui ?

Pour ceux qui veulent agir concrètement pour la nature. Les données récoltées, seront analysées et permettront de connaître et suivre l’état d’espèces ou de milieux sur votre territoire.

Pour les petits et grands curieux. Observer est le meilleur moyen d’apprendre sur la nature qui nous entoure. En participant à des programmes de sciences participatives, découvrez ou redécouvrez les espèces de votre jardin, de votre commune ou de votre région.

À la portée de tous, débutant, initié ou expert, vous trouverez toujours un programme adapté à votre niveau et à vos envies. Les protocoles sont pensés pour être simple à suivre et vous pourrez bénéficier des conseils et soutiens d’observateurs experts.

Les limites des sciences participatives

Si les sciences participatives offrent de nombreux avantages et de réels apports à la connaissance de notre patrimoine naturel, elles présentent, cependant, des biais et limites.

En premier lieu, de tels programmes ont besoin, pour fonctionner, de mobiliser un grand nombre de personnes. Ils ciblent alors majoritairement des taxons faciles à reconnaître, à étudier et jouissant d’une bonne popularité, délaissant les autres. Caricaturalement, une étude sur les rouges-gorges aura plus de succès qu’une étude sur les araignées.

Il y a aussi le problème de la précision des données. Plus un taxon est compliqué à identifier plus le risque d’erreur est important, d’autant plus pour les néophytes, malgré les mesures prisent pour les diminuer.

Enfin, les sciences participatives ne sauraient remplacer toutes les autres actions et méthodes préexistantes réalisées par les professionnels et experts naturalistes, qui restent indispensables. Elles doivent être vues comme des programmes complémentaires et non comme des alternatives à ces derniers.

Rassurez-vous ! Participer à une science citoyenne n’en reste pas moins pertinent, utile et nécessaire à la sauvegarde de la biodiversité.

Quelles valeurs scientifiques ?

Contribuer à un programme de sciences participatives, quel que soit votre niveau, c’est s’engager à respecter un protocole de récolte clair et défini. Celui-ci encadre la récolte des données en précisant les techniques de collectes et le format de restitution. Toutes données transmises doivent contenir a minima, quel que soit le programme, une date, un lieu, un taxon et un observateur.

Des aides sont mises en place pour vous accompagner à la réalisation d’un programme participatif, par le biais d’outils (liste des espèces probables par zone géographique, clefs de déterminations, information sur l’écologie des espèces ciblées…), de journées et de sessions de formation proposés par les associations ou de l’aide d’observateurs experts en soutien aux novices.

Encore un doute ? Rassurez-vous, vos données suivent des processus spécifiques de validation à l’exemple des données rentrées directement dans les bases de données d’une association naturaliste.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page Validation des données.

Photographie d’illustration  ©Thomas Hermant